Métro onirique
Ma Picardie
Ma Picardie
« …la forme d'une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d'un mortel… » disait Baudelaire dans les fleurs du mal
Dans les années 80 j’ai rencontré une famille picarde dans le petit village d’Omissy à coté de Saint Quentin dans l’Aisne.
J’ai eu comme projet de photographier cette famille, un couple avec leurs 5 enfants, la ville de St Quentin et ses environs.
Mais mon aventure photographique s’est prolongée pendant plus de 30 ans, leurs enfants se mariant, ayant des enfants à leur tour, qui se marièrent également par la suite et aujourd’hui dispersés dans toute la France. La maison régulièrement remplie d’enfants apportait une vie à ce couple devenu grands-parents puis arrières grands-parents jusqu’au décès du Papi en 2010 laissant la Mamie seule dans une maison vide.
L’histoire d’une vie.
Je voulais montrer que la vie de cette famille évoluait dans un environnement citadin et qui, contrairement à ce que disait Baudelaire, n’a quasiment jamais changé depuis des décennies. Les vieilles rues de Saint Quentin, les quartiers, les maisons, les villages, les gens, ouvriers pour la plupart, sont restés les mêmes. Les images par elles-mêmes semblent sorties d’un autre temps, d’une autre époque. Celle de Zola m’a t’on dit une fois. Les images d’il y a trente ans et celles d’aujourd’hui restent intemporelles. © David Jousselin, all rights reserved